Interview
Projet phare de près : l'Œcoféminothek
21.02.2022
Soutenue par le Fonds citoyen, une équipe de femmes engagées françaises et allemandes a créé le « Positive Lab », une plateforme de recherche, d'événements, de formation, de lecture et travail collaboratif sur les thèmes de l'écologie et du féminisme. Leur but : repenser le monde et en faire un endroit meilleur pour toutes et tous.
Vue d'ensemble :
Coordonnées du projet
build Structure organisatrice : Association Positive Lab
group Structure partenaire : Meeet
event Période : 1er avril - 31 décembre 2021
pin_drop Lieu : Berlin (Berlin)
euro Somme de subvention : 79 900 €
N° 1 : Interview « Les dessous du projet »
arrow_right « Agir avec espoir grâce à l'écoféminisme » (Interview, 8 mars 2021)
***
N° 2 : Les têtes derrière le projet
Hélène Coron
- Âge : 29
- Profession : Social Entrepreneur
- Son rôle dans le projet : « J'ai mis en place et j'anime des cercles de lecture pour échanger et partager nos émotions sur les livres. J'écris également des comptes rendus de lecture sur chacun des livres pour l'Œcoféminothek, afin de rendre accessible les précieuses connaissances et donner envie à d'autres de les lire. J'écris aussi des poèmes écologistes / écoféministes que je partage lors des événements. De plus, j'anime des ateliers d'écriture créative et collaborative autour des différentes dimensions de l'écoféminisme. J'ai également monté pour le Positive Lab Berlin un projet de jardin en permaculture pour femmes avec le jardin communautaire du Centre Français (Rote Beete Garten) et le Frauenzentrum Susi. L'idée est de venir connecter des femmes de différentes cultures / origines à travers le travail durable de la terre. »
- Pourquoi elle participe au projet : « L'Œcoféminothek me permet d'enrichir considérablement mes connaissances autour de sujets qui me tiennent à cœur, mais aussi de pouvoir partager mes réflexions avec d'autres femmes engagées et de réfléchir ensemble à des solutions concrètes pour l'avenir. J'ai également eu la chance de rencontrer des femmes inspirantes grâce à ce projet. J'ai toujours beaucoup manqué de modèles féminin et l'Œcoféminothek m'a permis de m'en construire certains. Ces femmes et les ouvrages qu'elles nous offrent sont de formidables boosters d'engagement et de créativité ! Par exemple, le combat de Vandana Shiva pour se réapproprier nos semences et s'émanciper des géants de l'agroalimentaire qui monopolisent aujourd'hui notre alimentation, a grandement inspiré notre projet de jardin pour femmes. »
- Son lien avec l’Allemagne/la France : « Les militantismes féministes et écologistes prennent des formes différentes en Allemagne et en Français, avoir cette double approche est une richesse pour nous ! Également, la proximité des relations entre ces 2 pays nous permet, à nous françaises expatriées en Allemagne, d'avoir la légitimité et les supports / infrastructures nécessaires pour mener à bien notre projet ici. Nous collaborons avec l'Institut Français, bien sûr, mais aussi le Centre Français et le Centre Pensées (centre de psychothérapie Francophone de Berlin) qui sont de solides bases à notre développement. »
Élisa Gratias
© Sasha Ilushina
- Âge : 38
- Profession : Rédactrice et traductrice freelance
- Son rôle dans le projet : présentations de livre, interprétariat, propositions de livres, co-modération lors d’événements, co-modération du podcast.
- Pourquoi elle participe au projet : « Je souhaite mettre à profit mes compétences pour améliorer des choses sur lesquelles je porte un regard critique. Quand j’ai entendu parler de l’écoféminisme et de toute la littérature géniale dont voulaient parler Axelle et Emilie lors d’un cercle de lecture, je savais que je devais absolument y participer. »
- Son lien avec l’Allemagne/la France : « Je suis née dans l’ancienne RDA et j’ai toujours ressenti ce besoin de courir le monde. J’étais particulièrement attirée par la France, sans même savoir pourquoi. Alors j’y suis allée pour une année Erasmus – et finalement, je suis restée pendant 9 ans. »
Anja Bauer
- Âge : 31
- Profession : cheffe d’équipe à Meeet AG - Räume für Begegnung
- Son rôle dans le projet : hôte et réalisation technique de la série d’événements Œcoféminothek du Positive Lab
- Pourquoi elle participe au projet : « Empowerment, Engagement, Awareness, Connection, Art, Woman, Global Sustainability and woman power – voici juste quelques mots clés qui me viennent à l’esprit quand je pense au projet Œcoféminothek et qui reflètent justement, pourquoi je trouve extrêmement important de le soutenir. »
- Son lien avec l’Allemagne/la France : « Grâce à des projets comme le Positive Lab qui ont recours à des moyens techniques, il est possible de réaliser un échange culturel et de réunir des personnes qui ne se seraient jamais rencontrées autrement. Je suis très ravie par cet échange dans un contexte interculturel – la diversité enrichit notre société et la mise en réseau crée des nouveaux espaces de créativité. »
***
N° 3 : Interview « État des lieux »
1 - Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
Emilie Langlade : Nous avons consacré 8 mois à la curation et la réalisation de 5 évènements franco-allemands hybrides inspirants autour de la littérature et de l’activisme écoféministes ; ceux-ci ont touché plus de 1 600 personnes ! Ils étaient l’occasion pour l’exploration des visions de modèles écoféministes par et pour les organisations citoyennes entre Marseille et Berlin. L’objectif : donner naissance à de nouvelles initiatives collaboratives pour 2022.
Nous travaillons maintenant à l’édition de notre cahier créatif « flow’her power », un outil que nous souhaitons partager en ligne et vía des ateliers d’accompagnement. Ce cahier doit faciliter le design de modèles d’activités durables et désirables.
Nous sommes aussi en train de finaliser 4 épisodes de notre podcast « Rêves écoféministes », qui entrelacent et retracent notre aventure franco-allemande et nos productions 2021. On essaie de créer un voyage sonore qui invite avec optimisme à la projection d’une meilleure société.
2 - Comment organisez-vous la collaboration avec l'organisation partenaire ?
Emilie Langlade : La collaboration avec notre organisation partenaire Meeet s’organise par téléphone, emails, visioconférences, rencontres de travail et de coordination avant et après nos événements. C’est une collaboration très rapprochée, on se parle beaucoup, et très souvent ! On s’envoie nos idées, on réfléchit ensemble aux stratégies de réalisation et de diffusion.
On passe aussi des moments autour de thés bien chauds à Berlin pour se montrer nos diverses inspirations du moment, on réfléchit à comment s’améliorer ensemble, et on construit ensemble l’imaginaire que l’on veut partager lors des événements. Tout se fait en allemand.
Anja, de notre organisation partenaire Meeet, est aux petits soins pour notre projet, qui a permis à sa structure de tester une nouvelle forme de réalisation d’évènements et de collaboration. Nos deux structures partagent l’esprit d’exploration, on aime tester et risquer des choses nouvelles ! On est très reconnaissante que Frank Spandl, le fondateur de Meeet, a tout de suite compris l’intérêt d’une collaboration créative franco-allemande autour de ce sujet. Son soutien a été précieux car il a donné carte blanche à Anja et notre équipe, tout en partageant son soutien logistique.
3 - Comment faites-vous pour attirer les participants/visiteurs dans votre projet ?
Emilie Langlade : Nous alimentons notre groupe Facebook Œcoféminothek qui regroupe 286 membres entre le France et l’Allemagne, mais aussi des personnes de la Belgique et de l’Espagne suivent notre projet avec enthousiasme et attention !
Nous sommes visibles sur Instagram, Facebook et LinkedIn, via nos pages personnelles, et connectons avec tout un réseau d’associations, fondations, centres culturels et entreprises, entre Marseille et Berlin, qui partagent nos valeurs. Nous avons annoncé nos événements via nos newsletters mais aussi sur des newsletters amies depuis Berlin.
Nos partenariats avec les lieux berlinois qui ont accueilli nos 5 événements nous ont également permis de connecter avec leurs communautés et publics, cela a notamment très bien marché avec le centre interculturel SUSI, avec qui on développe désormais un nouveau projet pour 2022 !
***
N° 4 : Bilan
Qu'est-ce qu'un projet phare ?
Les projets phares se distinguent par leur rayonnement, leur portée et leur pertinence et sélectionnés par un comité. Lors de l'évaluation, ils ont atteint au moins 90 points : un maximum de 10 points peut être attribué pour chacun des 11 critères.
Le Fonds citoyen soutient des initiatives transfrontalières en quatre catégories : de subventions de moins de 5 000 € jusqu’au financement des projets phares de plus de 50 000 €. Jusqu'à 80 % des frais peuvent être pris en charge, p. ex. pour le voyage, le séjour, l'organisation, du matériel, des formations ou des honoraires.